itinéraire Bordeaux, Bilbao, Oviedo, Lugo, Porto, Lisbonne, Castelo Branco, Plasencia, Tolède, Madrid, Saragosse, Gérone, Perpignan | ![]() Aventures ibériques - Août/Sept. 2011 |
en chiffres 16 jours3 195 km142 h 04 m22.5 km/h | |
résumé Ce voyage repose sur une question existentielle : comment rejoindre Perpignan depuis Bordeaux ? Les solutions simples sont multiples : par l'autoroute via Toulouse, en train, en avion, à dos de chameau, etc. J'ai choisi une solution un peu plus élaborée : à vélo et en passant par Lisbonne. Cela risque de générer un léger détour, mais il parait que les paysages en valent la peine de l'autre côté des Pyrénées... Je vais donc passer quelques jours chez nos voisins Ibères, en longeant la côté Basque, les Asturies, la Galice, le Portugal du Nord au Sud jusqu'à Lisbonne. Puis retour en France via le centre de l'Espagne, Madrid, Saragosse et la Catalogne. |
Arrivé à 15h à Bordeaux, c'est direction plein Sud pour commencer cette journée déjà bien avancée. L'objectif est de se rapprocher de Dax avant la tombée de la nuit, le vent du Nord m'y aidera.
La traversée des Landes se fait sans aucun souci, le paysage est relativement monotone mais les délicieuses senteurs des pins viennent un peu agrémenter le parcours.
Dax enfin à la tombée de la nuit, recherche rapide d'un coin où planter la tente à proximité de l'Adour : une étape d'échauffement en attendant le Pays Basque demain !
![]() C'est officiel, Solférino est bien à gauche... |
Depuis Mées, j'ai quelques soucis à rejoindre la départementale vers Bayonne, et après moults détours j'atteins finalement celle-ci très rapidement, puis Biarritz. Pas de grande difficulté sur la côte basque française, la route est plutôt agréable avec montagne à gauche et mer à droite. La partie espagnole marque le début des hostilités.
Sur le plan routier tout d'abord : dès la sortie d'Irun, la jolie route départementale se transforme en 2x2 voies : pas beaucoup de différences avec l'autoroute qui passe à côté... Puis commence une petite ascension après Zumaia, qui m'amènera finalement vers Bilbao en début de soirée.
J'y rencontre Pablo qui insistera pour me guider vers une piste cyclable à la sortie de la ville en direction de Muskiz. Trouver un coin où camper dans cette zone urbaine n'est pas chose aisée. Ajouté à cela le relief qui est très accidenté : les constructions pullulent à flanc de collines, défiant la gravité, les routes et ponts s'enchevêtrent de toutes parts.
![]() Plage de la Côte des Basques à Biarritz | ![]() Depuis la route de la Corniche, entre Ciboure et Hendaye | ![]() À la sortie d'Errenteria |
![]() Côte basque | ![]() Côte basque, d'un peu plus haut | ![]() L'étymologie de certains termes basques est souvent obscure... |
![]() Musée Guggenheim à Bilbao |
Pour changer des côtes basques, je vais passer aujourd'hui aux côtes de Cantabrie : non moins savoureuses. La balade reste toujours très agréable avec un soleil radieux et une légère brise marine. Beaucoup de touristes en cette fin de mois d'Août, ils ont certainement oublié de rentrer... Je peux les comprendre, avec des paysages aussi beaux que ceux qu'arborent les régions de Cantabrie et les Asturies : plus de choix cornélien à faire, mer et montagne sont distantes de quelques kilomètres.
Les kilomètres justement ils défilent, en me rapprochant de Ribadesella qui sera la dernière ville côtière que je traverserai avant d'entrer dans les terres.
![]() Des pourcentages communs dans le coin... | ![]() Laredo, Cantabrie | ![]() Campagne cantabrique |
![]() Église de San Pedro ad Vincula à Cóbreces |
Fini la mer et direction Oviedo pour aujourd'hui. Le coup de pédale est plutôt mou en matinée, on va mettre ça sur le compte des deux derniers jours qui furent intenses.
La capitale des Asturies pour midi, pause repas et on repart sous un début de cagnard. Les choses sérieuses vont en fait commencer cette après-midi. Une petite mise en jambe avec la montée vers Cabruñana, puis deux petites bosses au niveau du barrage hydroélectrique de la Barca et du village de Puelo.
Arrivé à Pola de Allande en début de soirée, après un ravitaillement en eau et au regard du temps de soleil restant, je décide de me lancer dans l'ascension du col du Palo (1146m). Pas de grandes difficultés pour la montée, elle s'étire sur une dizaine de kilomètres avec des pourcentages raisonnables.
![]() Relief des Asturies | ![]() À proximité du barrage de la Barca | ![]() Route vers le Palo |
L'avantage de dormir au niveau d'un col, c'est que forcément les premiers tours de roues se font tout seuls. Du coup, c'est une longue, très longue descente que je vais prendre au petit-déjeuner. Quelques gouttes auront le mérite de la ralentir un peu, histoire de me faire savourer le paysage davantage.
Après la pluie, le beau temps et après une descente, une montée. Le second dicton est vérifié, car arrivé au barrage de Salime, c'est l'ascension vers l'Acebo (1030m) qui m'attend. Le premier dicton ne le sera malheureusement pas, avec une pluie qui jouera les prolongations jusqu'à Grandas de Salime.
Les derniers kilomètres de l'Acebo ne sont pas très évidents, surtout quand on est chargé comme une mule ; je me surprend malgré tout à dépasser un convoi d'espagnols en VTT que je retrouverai au sommet : ¡ muy fuerte ! me souffle-t-on à l'oreille.
La suite de la matinée sera une enfilade de cols à 800m et 900m pour finalement me retrouver à Lugo, ma première grande ville de Galice, pour un ravitaillement bien mérité. Suivent alors quelques bosses pour rejoindre Ourense, qui attendra demain : repos à Chantada, après une journée très éprouvante.
![]() Le laitier est arrivé ! | ![]() Longue descente pour rejoindre Grandas | ![]() Au niveau du barrage hydroélectrique de Salime |
![]() Dans la montée de l'Acebo | ![]() Paysage de Galice |
J'arrive à Ourense qui baigne encore dans une brume matinale à la suite une descente grandiose depuis Cambeo. Cette deuxième grande ville galicienne me semble bien plus intéressante que Lugo. Passage au dessus du Miño, pour rejoindre une route qui le longe et qui va m'emmener au Portugal.
Le Miño est bordé par les vignobles rendant le cheminement très sympathique, mais de belles pentes viennent pimenter ma progression. Quoiqu'il en soit, je passe la frontière à midi via Ponte Barxas et rejoins Melgaço pour le repas.
Angle droit à Monção pour une direction plein Sud, cap sur Braga. J'enchaîne deux bosses d'environ 300m, avec une petite averse à Extremo qui m'arrêtera quelques minutes. Fin de soirée plus tranquille avec le plantage de tente dans les faubourgs de Braga, au bord du Cávado.
![]() Puente Milenio sur le Miño à Ourense | ![]() Un affluent du Miño à hauteur de Casaldalvaro | ![]() Entrée au Portugal à Ponte Barxas |
![]() Vallée du Miño | ![]() Église da Senhora do Alivio à Gandra |
Démarrage dans le brouillard pour une ascension vers Braga. La purée de pois et des pavés gâchent un peu la visite de la ville, je l'écourte donc et recherche ma route pour Porto. Je tente ma chance avec une route secondaire qui passe à travers la campagne. Grosse erreur ! Autant le réseau routier portugais était jusqu'à présent correct, autant à la campagne il peut être vraiment en mauvais état. D'autres surprises m'attendent aux détours de bourgs : des kilomètres de pavés à faire pâlir un Paris-Roubaix et des côtes dignes de portions du Ventoux.
Après ces petites contrariétés, j'enchaîne avec un peu de bruine (aspect positif, ce sera la dernière fois que je verrai de l'eau tomber du ciel de toute la randonnée...) puis arrive Porto. Très très belle ville au bord du Douro, qui a posteriori est bien plus agréable à visiter que Lisbonne.
Encore de jolies bosses pour rejoindre Braga en fin de soirée ; si le relief est souvent surprenant au Portugal, la plupart des usagers de la route le sont également. Ils m'ont rappelé les Slovaques qui n'ont aucune mesure des distances de sécurité à laisser lors des dépassements. Aberration doublée par le matériel roulant qui semble très ancien et marque d'une façon très désagréable la couleur de l'air.
![]() Cathédrale de Braga dans la brume | ![]() Mairie de Porto | ![]() Embarcations traditionnelles |
![]() Le Douro à Porto | ![]() Coimbra |
8ème jour de route, je me décide enfin à nettoyer ma transmission ! Pause à Alfarelos pour ce faire, petit-déjeuner puis poursuite par des chiens errants histoire de s'échauffer. Je parierai quelques croquettes que chaque foyer rural du Portugal possède au moins un chien, de tous les villages traversés, pas un seul n'était dépourvu du canidé brayant à «tue-gueule».
Un bon vent de Nord-Ouest va m'accompagner dans ma progression toujours plein Sud vers Leiria puis Rio Maior. Quelques doutes sur le trajet à suivre seront effacés par deux couples franco-portugais en tandem : conseils, échange d'idées de voyage et remise en selle.
On se rapproche de la capitale à travers le vignoble : longue montée vers Sobral puis une fantastique descente qui me semble durer des heures vers Bucelas, puis après quelques tours de roues, repos dans la banlieue Nord de Lisbonne.
![]() Église de Monte Redondo | ![]() Château de Leiria |
Lundi 8h à Lisbonne ou comment manger du gaz d'échappement, des pavés et des côtes pour bien commencer la semaine. La capitale portugaise a certes du charme, mais il est difficile de se laisser envoûter à deux-roues dans ces conditions. Visite éclair de la ville pour reprendre la route vers le Nord.
La nationale qui mène à Santarém est plate. Je l'attends depuis quelques jours comme étape de repos, après tous ces cols, bosses et défis de la pesanteur. Malheureusement la difficulté viendra aujourd'hui de l'air et non de la terre, puisque le vent d'hier n'a guère faibli. Une progression très pénible le long du Tage et des camions de tomates, qui me poussera à écourter le défilé des kilomètres, en attendant qu'Éole se calme.
![]() Jornal de Notícias du Lundi 5 Septembre 2011 | ![]() Place du commerce à Lisbonne | ![]() Pavillon Atlantique de l'exposition universelle 1998 de Lisbonne |
![]() Azulejo du Mercado Municipal de Santarém | ![]() Église de Nossa Senhora da Conceição do Colégio dos Jesuítas à Santarém | ![]() Le Tage après Santarém |
Après une bonne nuit de repos, je poursuis ma remontée du Tage à travers une campagne aride et chaude. Les matinées restent agréables, mais dès 11h jusqu'à 18h c'est une véritable fournaise. L'air chauffé à 35°C est étouffant, les essences de pins viennent embaumer cette atmosphère lourde. Rien d'étonnant que les feux se propagent si rapidement dans ces contrées.
Malgré l'effort, j'ai l'impression de ne plus transpirer : le soleil semble directement venir puiser mon eau sous l'épiderme. Je ne compte plus les arrêts aux fontaines municipales pour récupérer une eau fraîche. La transporter dans les gourdes n'a plus sens : elle serait tout juste bonne à cuire des pâtes...
Je franchis la frontière au niveau de Segura et finalement le dernier village du jour Ceclavín en Estrémadure. Le thermomètre électronique de la pharmacie indique 27°C : il est 21h !
![]() Rivière Nisa | ![]() Le Tage à proximité de Vila Velha de Ródão | ![]() Il manque les indiens et les cow-boys... |
![]() Check... done | ![]() Le village de Segura depuis le pont reliant le Portugal à l'Espagne |
Objectif de la mi-journée : Plasencia. Petite route sympa pour commencer puis itinéraire bis qui longe l'autoroute, qui l'est beaucoup moins. Le centre-ville est quadrillé de ruelles étroites qui permettent de capter un peu de fraîcheur au cœur de cette journée brûlante. Repas puis en guise de dessert une belle pente de 8% pour sortir en direction de Jaraíz.
Je prends un peu de hauteur sur la vallée qui paradoxalement semble très verdoyante. C'est en fait d'immenses champs de tabac, innervés par un réseau de canaux d'irrigation très élaboré.
Dernier village du jour Oropesa, j'y cherche un moyen de me ravitailler en nourriture : chou blanc, ça attendra demain. Je continue donc un peu vers Alcañizo et me retrouve rapidement sur une piste non bitumée. Une fin de journée un peu médiocre, à 10 km/h sur de la caillasse, les sacoches qui claquent, les pneus qui dérapent et la poussière qui ne manquera pas de coller à la chaîne. Bref, un sale moment qui me mènera à proximité du prochain bourg et quelques kilomètres de Talavera.
![]() Statue de Alfonso VIII de Castilla à Plasencia | ![]() Champs de tabac en Estrémadure | ![]() Château d'Oropesa |
![]() Jour de fête à Oropesa | ![]() En mode VTT dans la campagne de Castille-La Manche |
Une banane et quelques gâteaux secs : voilà le contenu de mon petit-déjeuner pour ce matin. Heureusement la prochaine grande ville n'est plus très loin. Seulement il y a un petit hic. À Talavera c'est jour de fête aujourd'hui, m'apprend-on. Du coup les commerces sont fermés. Tous ? Non. D'irréductibles chinois tiennent leurs boutiques ouvertes, leurs tarifs sont ridiculement élevés, mais ils seront mes uniques fournisseurs d'énergie du jour.
On continue donc en direction de Tolède, sous un soleil de plomb pour changer. Point positif, je me dirige essentiellement vers le Nord-Est, l'astre solaire est donc souvent de côté ou dans le dos. Beaucoup de touristes à Tolède : ça se comprend aisément, c'est une ville qui vaut véritablement le détour.
Le reste de l'après-midi sera consacré à me rapprocher de Madrid, dont la visite sera faite le lendemain dès potron-minet.
![]() Tolède en vue ! | ![]() Pont d'Alcántara sur le Tage à Tolède | ![]() Alcázar de Tolède |
Madrid : belle capitale, qui n'a rien à envier à Paris. De très grands parcs et boulevards, un magnifique palais royal,... La ville se réveille tout doucement et le flot de véhicules qui va avec. Il n'en faut pas plus pour me convaincre de fuir par l'Est en direction de Guadalajara.
Aujourd'hui, Éole tente de se rabibocher avec moi et c'est donc avec une grande célérité que je monte sur les plateaux de Castille la Manche. Très beau panorama dans le coin de Jadraque ; le relief est rude par endroit mais l'aide du vent facilite les ascensions.
![]() Palais royal à Madrid | ![]() Palacio de Comunicaciones, Madrid | ![]() Plaza de Toros de Madrid |
![]() Un air de Far-West... | ![]() Château de Jadraque | ![]() Une bien belle route avec un bon vent de dos |
Une journée en deux temps bien distincts : matin vent de dos, après-midi vent de face ! Après le dernier col du parcours : la Carrasca, c'est une énorme descente vers Tarazona qui se fera en roue libre à 35 km/h de moyenne. Un repas pas vraiment mérité suivra dans cette dernière ville, puis arriveront les ennuis.
Pour la deuxième fois dans cette aventure, la seule portion de route plate qui se présente à moi (la vallée de l'Èbre), est allègrement balayée par un vent de face. L'avancée vers Saragosse est donc naturellement bridée par les éléments et ce n'est qu'en fin de soirée que j'arrive dans la capitale de l'Aragon.
Camping au bord de l'Èbre où les chiens du quartier ont décidé de faire le concours de «celui qui gueulera le plus longtemps possible». À minuit, je crois qu'un concurrent se détache des autres. À deux heures du matin, j'en ai la certitude. À trois heures, je suis à deux doigts de faire un canicide. Je remballe la tente sans avoir pu dormir une seule seconde et décide de poursuivre la route.
Rouler de nuit est très agréable dans ces contrées. Le vent de face s'est calmé et les températures sont à un niveau humainement supportable. Malgré tout, après deux heures de route, je me dis qu'un peu de sommeil ne me ferait pas de mal, surtout au regard de la grosse journée à venir. Replantage de tente donc pour récupérer quelques heures.
![]() C'est ici que va commencer une descente bien sympathique | ![]() Cathédrale de Tarazona | ![]() Basílica de Nuestra Señora del Pilar à Saragosse |
![]() Façades spongieuses | ![]() Taureau et château : cliché espagnol ? |
Presque frais comme un gardon suite à trois heures de sommeil dépourvus de monstres canins, je continue sur cette route monotone qui relie Saragosse à Lérida. La route devient un peu plus intéressante à l'approche de l'arrière-pays catalan, notamment après Sant Ramon.
Encore une grosse journée aujourd'hui et après quelques calculs d'apothicaire sur la distance me séparant de Perpignan, je me dis qu'avec un dernier coup de collier, le sol français pourrait être sous mes roues dès demain.
![]() Campagne catalane | ![]() Château de Montfalcó à proximité de Les Oluges | ![]() Une belle fin de journée catalane |
Sans le savoir, la journée d'hier était une montée en douceur vers environ 600m d'altitude, du coup c'est une bonne surprise qui m'attend pour commencer : grosse descente vers Manresa et qui s'étirera encore au-delà. Viennent alors les villes de Terrassa et Granollers, logées au sein d'un maelstrom urbain assez peu ragoûtant.
Gérone et Figueres sont rejointes sans difficulté, aidé par un léger vent de Sud. Puis arrive le dernier petit col du Perthus (290m), passé sans encombre. Perpignan enfin, ralliée via la départementale en quasi ligne droite, pour une arrivée à 22h sur le parvis de la gare, après 16 jours de route et près de 3 200 kilomètres.
![]() Basilique de Sainte-Marie de Manresa | ![]() Canal sur l'Onyar à Gérone | ![]() Musée Dalí à Figueres |
![]() Lever de lune sur les Pyrénées |
Rarement je n'ai eu affaire à un parcours aussi exigeant : la combinaison du relief dans le nord de l'Espagne et des distances journalières parcourues fut une véritable épreuve de force. Ajouté à cela que les seuls passages faciles (donc plats) furent contrariés par un joli vent de face. Sans parler des étapes caniculaires où pour continuer d'avancer, il fallait boire plus d'une dizaine de litres d'eau...
Malgré tout cela, ces régions valent leur pesant de cacahuètes. Pour le centre de l'Espagne, je conseillerais néanmoins d'y passer en hiver ou lors de la prochaine période glaciaire, mais c'est là un avis peu objectif.
Les Portugais au volant ainsi que certains de leurs engins qui recrachent des volutes noires louches.
Les journées de chaleur insupportables du centre de l'Espagne.
Côté ville : Porto, Tolède et Saragosse, même si Lisbonne et Madrid valent le détour.
Côté paysage : les Asturies et le Nord de la Galice, la Catalogne entre Lérida et Manresa.
Le Portugal dans son ensemble si l'on fait abstraction des routes parfois en piteux état.