itinéraire Parlerme, Syracuse, Reggio de Calabre, Bari, Naples, Rome | ![]() Etnaordinaire - Mai 2017 |
en chiffres 10 jours1 850 km81 h 37 m22.7 km/h | |
résumé Mes précédentes escapades transalpines s'étaient limitées au Nord de la péninsule italique. Il était grand temps d'explorer la partie méridionale et d'en profiter, entre Naples et la Sicile, pour régler mes comptes avec les volcans. |
Début de cette randonnée à Palerme, l'idée de ces premiers jours est d'explorer la partie occidentale de l'île, puis de la quitter par le Nord-Est à Messine. Mais l'heure est à la découverte de l'arrière-pays sicilien, et il est pour le moins pentu : à peine sorti de la ville et déjà un col à plus de 800m. Le relief est corsé et le paysage fleuri, ça n'augure que du bon pour la suite.
![]() Théâtre de Palerme | ![]() Cathédrale de Palerme | ![]() Palerme depuis Altofonte |
![]() Arrière-pays sicilien | ![]() À Marsala |
Je poursuis aujourd'hui sur le littoral sud, accompagné par un vent survitaminé. Rien de transcendant à se mettre sous la dent côté paysage, si ce n'est à l'approche de Comiso où la montée vers Ragusa rattrape la platitude de la journée écoulée.
![]() Poterie à Sciacca | ![]() Agrigento | ![]() Comiso |
Du très lourd au menu du jour : en commençant par Noto, splendide petit bourgade du Sud-Est, qui préfigure la beauté de sa grande sœur Syracuse.
Une journée qui va se terminer en apothéose avec l'ascension de l'Etna. Depuis Catane, les pentes sont violentes et polluées par des centaines d'automobilistes coincés dans les bouchons. J'adopte la position «en danseuse» et les envoie valser en slalomant entre les pots d'échappements.
![]() Ragusa Ibla | ![]() Cathédrale de Noto | ![]() Plage de Fontane Bianche |
![]() Temple d'Apollon à Syracuse | ![]() Cathédrale de Syracuse | ![]() Etna et golfe de Catane |
![]() Cathédrale de Catane | ![]() Camping volcanique |
Après avoir passé la nuit sur les flancs de l'Etna, je comble ce matin les 900m d'altitude qui me séparent de la route qui passe en contrebas du sommet. Les organisateurs du Giro sont à pied d'œuvre afin mettre en place le dispositif d'accueil des coureurs qui passeront quelques heures plus tard. Pour ma part, je prends mon élan histoire de rejoindre Messine et sauter dans le premier ferry qui me fera quitter l'île à destination de la Calabre.
La prise de vitesse ne fut cependant pas suffisante pour attaquer sereinement la montagne calabraise : au bout de 4h d'effort, une baisse de 10°C de la température, j'atteins péniblement le village embrumé et haut perché de Gambarie.
![]() Lever du jour sur l'Etna | ![]() Une vue à couper le soufre | ![]() Bienvenue sur la lune |
![]() Baie de Taormina | ![]() Cathédrale de Messine | ![]() En route pour la Calabre |
![]() Montagne calabraise | ![]() Arasi |
La rudesse des pentes ici est proportionnelle au délitement des routes : nids de poule, branches, gravier, m'enjoignent à regagner la plaine et sa route nationale plus civilisée et en bien meilleur état.
J'enchaîne encore quelques cols le soir venu, dont la splendide montée de Nicastro qui surplombe tout le golfe de Sant' Eufemia.
![]() Dans la montée de Nicastro | ![]() Un col qui a du chien |
Une journée qui débute étrangement : quelques gouttes de pluie (les seules de tout le parcours) et un temps qui s'est rafraîchi (on est à plus de 1000m d'altitude). Beaucoup de mal à trouver la route qui me mène au bord de mer, l'objectif étant de se rapprocher de Tarente. Objectif malmené par la maréchaussée, qui me voyant emprunter une portion d'autoroute (il n'y avait clairement aucune autre route possible) me sermonne sur la nécessité de la quitter.
À ma question de savoir quel itinéraire alternatif prendre, le Lao Tseu en képi me répond : «C'est à vous de trouver la voie !». À cette phrase d'une abyssale absurdité suivent 2h d'errements, à chercher de vagues chemins agricoles, des portages de vélo, une crevaison et autant de sueur et d'énergie dépensée pour franchir quelques maudits kilomètres.
![]() Lac d'Arvo | ![]() Lac de Cecita | ![]() Descente sur Corigliano Calabro |
Étant à plus de 40km de Tarente, je décide de bifurquer prématurément sur Bari, n'ayant guère envie de goûter à nouveau aux péripéties de la veille. Le choix est payant, le paysage campagnard avant Matera est très agréable à parcourir. La ville d'Altamura l'est tout autant et Bari est rejointe en milieu d'après-midi, même s'il paraît qu'elle est plus agréable à l'aube, lorsque Bari s'éveille...
![]() Vertes dunes avant Matera | ![]() Port de Molfetta | ![]() Soleil épuisé dans les Pouilles |
Encore quelques encablures de plat interminables ce matin avant de rejoindre la moyenne montagne qui sépare Pouilles et Campanie. Les paysages peuvent rappeler ceux des Vosges ou du Baden-Württemberg, avec le climat méditerranéen en plus...
La descente sur Avellino puis Pompéi est une lente coulée qui finira par m'immobiliser le soir venu, au pied du Vésuve.
![]() Sur la route de Melfi | ![]() Village perché de Calitri | ![]() Lac de Conza |
Naples ce matin : y entrer et en sortir est un calvaire, la plupart des routes y menant étant (mal) pavées. La cité a son charme, la baie y est pour beaucoup également, où un soleil toujours très présent baigne la ville de lumière et de chaleur.
La côte s'enorgueillit quant à elle des villes de Formia et Gaeta, ainsi que du littoral qui mène à Terracina.
![]() Castel Nuovo à Naples | ![]() Lac d'Averno | ![]() Littoral de Sperlonga |
Dernier jour à flirter avec la Méditerranée : pas d'hésitation pour trouver le chemin qui me portera vers la capitale italienne, puisque toute les routes y mènent...
![]() Circus Maximus à Rome | ![]() Auto Minimus à Rome |
Le Sud italien n'est de prime abord pas des plus accueillants pour les cyclistes. Tout comme leurs comparses du Nord, les automobilistes sont de loin les plus excités et malpolis. Est-ce la frustration d'avoir à rouler sur des routes en piètre état ? En tout cas la douceur du climat et la splendeur des paysages devraient calmer leurs ardeurs ; à moins qu'ils ne prennent plus le temps de les admirer : où est passée la dolce vita ?
Encore et toujours des acrobates au volant...
Syracuse et Noto à ne surtout pas louper.
La montagne calabraise, malgré ses routes défectueuses, et l'Etna !