itinéraire Bangkok, Nahkon Ratachasima, Khon Kaen, Phitasanulok, Uttaradit, Chian Mai |  Au royaume de Siam - Mai 2019 |
en chiffres 15 jours1 504 km72 h20.9 km/h | |
résumé Après le Japon, retour en Asie avec la découverte d'un pays sans doute moins conformiste et au moins tout aussi éloigné du monde occidental... |
À peine franchie la porte de l'avion, on la sent, omni-présente : elle enveloppe, elle étouffe, elle va me poursuivre durant toute cette aventure : la chaleur. Nous sommes en début d'après-midi, les pilotes ont bien éteint les deux réacteurs de notre A350 mais il fait malgré tout plus de 35°C au pays de Siam, qui va rapidement se transformer en pays de la Soif...
Le vélo chaudement remonté, je pars en direction du Nord-Est pour espérer trouver un campement hors de l'agglomération bangkokienne, le soleil se couchant relativement tôt sous ces latitudes (18h30).
 Bus métaleux |  Merci ! |  Disparition du radiateur géant |
Les premières côtes se présentent une fois passé Kabin Buri, ajouté à cela un mercure toujours au sommet, l'addition se paie par une dizaine de litres d'eau engloutie, qui semble s'évaporer dès le gosier franchi. Par chance, le vent dominant du Sud m'accompagne sur les parties parfois interminablement monotones et plates qui jalonnent la contrée.
 Parc national de Khao Yai |  Moi ça va au poil ! |
Nahkon Ratachasima est la première grande agglomération que je traverse. Rien de bien intéressant, mis à part son splendide temple au cœur de la ville. Je continue sur la route numéro 2 en direction de Khon Kaen.
 Aujourd'hui j'ai mangé une éponge |  Temple de Nahkon Ratachasima |
Pour contourner les problèmes de température, j'opte pour la route nocturne : tôt le matin et une fois le soleil couché, c'est encore là que c'est le plus respirable.
La route qui mène à Khon Kaen n'en est pour autant pas moins infernale : plate, rectiligne et où l'air et l'asphalte fusionnent à près de 40°C.
 Choc des cultures |  Entrée de Khon Kaen |
Une première journée à prendre réellement de la hauteur : à midi j'entame une ascension qui me mènera à près de 1000m d'altitude à travers le parc national de Nam Nao. Le bitume sous mes roues est la seule trace humaine dans le coin...
 Entrée de temple à Nong Kae |  Les premiers monts font leur apparition |  Les choses se compliquent... |
 Présence de poids-lourds sur la route |  En sortant du parc de Nam Nao |
Deuxième journée à tâter de la bosse, cette fois bien plus accessible ; je retrouve le plateau central du pays avant Phitasanulok, ainsi que la civilisation et son flot de véhicules.
 Chute d'eau à Kaeng Song |  Découvertes gustatives du jour |
Retour des routes monotones et de la chaleur : passé Uttaradit, un fort vent me poussera à travers un terrain de jeu plus accidenté, en passant de la jungle urbaine à la jungle verte.
 Rizière à l'aube |  Wat Thai Talat |  Prometteur et rassurant ! |
Le paysage de rizière est définitivement derrière moi, ici dominent les petits monts peuplés de pachydermes.
 Discret Éléphantoiseau |  Temple Phra That Suthon Mongkhon Khiri |  Temple à Lampang |
Chiang Mai est rejointe à midi : charmante petite cité dont le cœur de ville est encadré par des canaux ; on s'y laisse flâner et perdre comme dans un souk.
J'en profite pour me renseigner sur les trains à destination de Bangkok, après une semaine de canicule, une pause dans un hôtel climatisé s'impose !
 Temple à Si Song Mueang |  Fruits au marché de Chiang Mai |  Temple Bubparam |
 Horaires du train pour Bangkok |
Voyager en train en Thaïlande est une aventure à elle seule. Le Chiang Mai-Bangkok va mettre plus de 15h à parcourir les quelques 800km qui me séparent de la capitale. Le confort y est spartiate, d'énormes ventilateurs au plafond brassent un air chaud, heureusement les fenêtres grandes ouvertes apportent un semblant d'air frais, accompagné par les cendres qui s'échappent de la locomotive... Dans cette atmosphère défilent les vendeurs ambulants : fruits, boissons, légumes séchés, un véritable marché à portée de main.
 Train rustique |  Le long de la rivière Yom |
Le vélo laissé à l'hôtel, je découvre la capitale à pied. Avec le matin, le quartier des affaires situé à l'Est, puis l'après-midi, plus au Nord le parlement et le palais royal. La ville est saturée de traffic : tuk-tuks, deux-roues, bus et voitures s'entremêlent dans un capharnaüm pestilentiel ; quand vient s'ajouter la chaleur, le sentiment d'étuve est garanti.
 Avenue à Bangkok |  Tuk-tuks |  Parlement |
 One night in Bangkok |
Une matinée pour parcourir le quartier des ambassades et des joalliers au Sud, et à midi, je quitte le confort hôtelier afin de reprendre la route en mettant le cap à l'Ouest.
Un orage s'abattra sur la région en soirée, je peine à trouver un emplacement pour camper, entre marais salants et chiens errants agressifs.
 Cantine de trottoir |  Décalage générationnel |  Fleuve Chao Phraya |
En plus du riz et de la noix de coco, on cultive la gentillesse dans le coin : je me vois offrir diverses boissons lors de mes pauses à m'abriter d'Hélios.
 Vache riz |  Mammouth empaillé |  Temple de Nakhon Pathom |
La ville d'Ayutthaya est une bonne surprise : elle héberge des temples dont l'architecture se démarque de celle vue jusqu'à présent, essentiellement bâtis à base de pierres rouges, proche de sites comme Angkhor.
 Temple à Ayutthaya |  Cigognes thaïlandaises |
Une dernière journée climatisée qui va me permettre de découvrir le Bangkok historique, avec notamment le Mont d'Or et son temple sublime.
 Quartier chinois de Bangkok |  Autoroute aérienne |  Fauves motorisés |
 Ministère de la défense |  Temple du Mont d'Or |  Mont d'Or |
 Temple Thepthidaram |
Côté cyclotourisme, outre la chaleur, la platitude du paysage rend la balade pour le moins monotone, les quelques bosses rencontrées lui redonnent toutefois un peu de piquant, cultivant ainsi le côté aigre-doux propre au pays et à sa cuisine. Les automobilistes ont généralement une attitude bienveillante à l'égard des cyclistes, même à Bangkok, où le trafic est infernal.
Sur le plan touristique, au-delà de la carte postale habituelle, ses temples somptueux, ses plages et îles paradisiaques, la Thaïlande est confrontée à de nombreux défis, de part le développement anarchique de ses villes et la pollution croissante de ses cours d'eau et de l'environnement en général. Une tâche colossale qui nécessitera bien plus d'énergie que la passive contemplation bouddhiste.
Les chaleurs étouffantes du printemps.
Temples à volonté !
