itinéraire Bâle, Lucerne, Milan, Venise, Bologne, Saint-Marin, Pescara, Rome, Florence, Pise, Gênes, Monaco, Nice | ![]() Aventures transalpines - Juin 2012 |
en chiffres 12 jours2 396 km105 h 31 m22.7 km/h | |
résumé Mon dernier passage en terre italienne fut plutôt bref et malheureux : un axe de roue cassé et un retour en train forcé ont avorté la découverte de la péninsule italique. Deux ans plus tard, une roue arrière éprouvée sur les délicats pavés des voisins ibères, je reviens donc au pays de Léonard De Vinci avec la ferme intention de constater la beauté réputée des villes et la chaleur des côtes méditerranéennes. |
Une première journée en territoire helvète sous un soleil radieux : pas de difficultés jusqu'à Altdorf où commence la montée vers le col du Saint-Gothard. Après 160km, les premières rampes du col engendrent de vives crampes dans les mollets, autant dire que c'est plutôt mal parti pour rallier les 2100m du sommet.
En se rapprochant d'Andermatt les pentes paraissent vraiment violentes, même si la fatigue ne permet pas d'avoir un jugement objectif de la difficulté. Bientôt 20h, le reste du col attendra demain : plantage de tente à Andermatt à 1400m d'altitude.
![]() Lucerne | ![]() Altdorf : porte d'entrée vers le Saint-Gothard | ![]() Dans la montée vers Andermatt |
Sur le papier les derniers kilomètres du col du Saint-Gothard sont les plus ardus : côté ressenti, ils me paraissent pourtant moins difficiles. Le fruit d'une nuit de repos salvatrice ou un système nerveux encore engourdi par Morphée ? Quoiqu'il en soit je passe la frontière vers 7h et entame une longue descente vers Airolo pour finalement atterrir à Bellinzona.
Enchaînement ensuite de routes le long des lacs Majeur, de Lugano et de Côme, accompagné par un soleil toujours très actif. Passé Cantù, c'est vers Milan que s'effectuent les derniers tours de roue.
![]() Une bien jolie descente... | ![]() Vue sur la vallée d'Airolo | ![]() Morcote sur le lac de Lugano |
![]() Église de Solaro dans la banlieue de Milan | ![]() Cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan |
En route pour Brescia, je fais face à des kilomètres de file de travailleurs en direction de Milan. Il est 7h et l'atmosphère à peine rafraîchie par la nuit, est réchauffée par les premiers rayons de soleil : il fait déjà plus de 20°C !
La route sans difficulté me porte de Brescia à Vérone en passant par le lac de Garde et en fin de journée par la campagne vénitienne.
![]() Basilique de Sainte Marie à Rivolta d'Adda | ![]() Capitolium à Brescia | ![]() Castelvecchio à Vérone |
Padoue pour commencer la journée et une bonne heure de perdue à trouver un chemin pour sortir de la ville. Passé Mira, la route vers Venise est exécrable : un mélange de voie rapide et d'autoroute.
Si Venise est comme on peut s'y attendre un jolie ville, elle donne l'impression de décor en carton-pâte. Frustration renforcée par les innombrables ponts à traverser pour aller de rue en rue. Évidemment c'est la ville à visiter à pied et surtout pas en deux-roues, entêtement quand tu nous tiens... Quoiqu'il en soit, je fonce vers le Sud en direction de Ferrara et Bologne avant de rejoindre la côte Adriatique.
![]() Basilique Saint-Antoine de Padoue | ![]() Canal à Venise | ![]() Autoroute vénitienne |
Ferrara, ville initialement non prévue au programme, que je me retrouve à visiter dès potron-minet. Une fois les réserves en eau faites, je poursuis vers Bologne avec un trafic qui s'intensifie à l'approche du chef-lieu d'Émilie-Romagne.
Bologne est très fébrile : l'atmosphère dense et moite est complétée la brume des échappements. Cap à l'Est pour prendre l'air de la mer donc, direction Ravenne.
![]() Château d'Este à Ferrara | ![]() Rue de Bologne | ![]() Échos politiques... |
![]() Sanctuaire della Madonna Greca à Ravenne | ![]() Rocher de Saint-Marin à l'horizon |
La journée précédente s'est achevée en pleine ascension du mont de la république de Saint-Marin. Les pentes qui y mènent sont très prononcées, et autant dire que le petit-déjeuner se digère difficilement sur une route avec des passages à 10% de déclivité. Ce n'est pas pour rien que ce rocher culminant à 739m est appelé mont Titano...
La vue sur les environs est en tout cas imprenable et me laisse déjà augurer d'une longue descente vers Rimini pour rejoindre la côte et poursuivre la route vers Pescara.
![]() Le Palais Public de Saint-Marin | ![]() Mémorial à Pesaro | ![]() Côte adriatique depuis Sirolo |
Derniers kilomètres de côte aujourd'hui, il était temps, la route est d'un monotone sur ce littoral où les plages jonchées de touristes au teint pâle se succèdent dans la plus grande harmonie de couleur des maillots de bain.
Le relief refait donc surface en rentrant vers l'intérieur de la péninsule et la route s'élève à nouveau sérieusement à partir de Raiano. Passé le col de Forca Caruso (1100m), je rejoins Avezzano avec une descente perturbée par un fort vent d'Ouest qui balaye la plaine du Fucino.
![]() Palais du gouvernement des Abruzzes à Pescara | ![]() Raiano et la vallée Peligna | ![]() Descente vers le plateau du Fucino |
La descente d'hier m'avait laissé un peu sur ma faim. Je vais me rendre compte qu'en réalité j'étais toujours perché sur un plateau à 700m. À partir du col de Colle Civitella (978m), je vais donc entamer une formidable descente de près de 50km pour rallier Tivoli et enfin Rome.
La capitale à midi : probablement la plus belle d'Europe. L'œil est en permanence attiré par les vestiges antiques qui se mêlent aux bâtiments modernes au sein d'un flot effervescent de touristes et du trafic local. Les deux heures que j'y passe sont très largement insuffisantes pour y apprécier l'ampleur de la beauté des lieux, mais l'appel de la route est plus fort et je poursuis vers le Nord en effleurant le lac de Bracciano puis Viterbo.
![]() Colisée de Rome | ![]() Monument dédié à Victor-Emmanuel II | ![]() Fontaine de Trévise |
![]() Panthéon de Rome | ![]() Château Saint-Ange | ![]() Basilique Saint-Pierre du Vatican |
![]() Corriere della sera du 23 Juin 2012 | ![]() Lac et forteresse de Bracciano | ![]() Fin de journée à Viterbo |
À partir du lac de Corbara, je remonte le Tibre tranquillement vers Perugia. Si la ballade fluviale est tout à fait bucolique, l'ascension vers Perugia l'est beaucoup moins : encore une ville perchée !
Suit alors le lac Trasimeno autour duquel se termine la course cycliste éponyme. Bizarre de voir un peloton et sa caravane débouler à toute blinde sous un soleil de plomb. Je continue à mon allure d'escargot vers Arezzo et conclue la journée sur les rives de l'Arno.
![]() Lac de Corbara | ![]() Remontée du Tibre | ![]() Panorama depuis Perugia |
![]() Oratoire Saint-Bernardin à Perugia | ![]() Lac Trasimeno | ![]() Maison-tour toscane à Arezzo |
Florence est rejointe en poursuivant l'Arno. Une ville à voir et revoir, sa basilique est hypnotisante de beauté. Je la quitterai avec l'espoir de trouver d'autres merveilles à Pise. En terme de quantité, le compte n'y est pas, mais la fameuse tour et sa basilique attenante satisfont en tout point les canons toscans.
![]() Cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence | ![]() Basilique Santa Maria Novella à Florence | ![]() Tour cachée |
![]() La fameuse tour et la cathédrale de Pise | ![]() Restons de marbre à Carrare... |
Encore une fois, après une journée d'hier relativement plate, j'attaque aujourd'hui un profil assez rude, sans doute le plus difficile de la randonnée (les Alpes mises à part) : le col du Bracco (615m) puis un enchaînement de petites bosses raides le long de la côte qui mène à Gênes.
Gênes est encore une de ces villes très agitée ; poursuite sur la côte vers Imperia où le relief devient un peu plus doux.
![]() Dans la montée du col Passo del Bracco | ![]() Bâtiment de la région Ligure à Gênes | ![]() Côte ligurienne |
Un dernier jour pour passer de la côte ligurienne à celle d'azur, d'Italie à la France, en enjambant la principauté aux cossus résidants. Et c'est finalement à Nice, ville de naissance de Giuseppe Garibaldi, un des pères fondateurs de l'Italie moderne, que j'achève cette randonnée transalpine.
![]() Entrée de Monaco | ![]() Port et fort à Monaco | ![]() Retrouvailles avec Garibaldi à Nice |
Après une dizaine de jours sur les routes italiennes à côtoyer les locaux motorisés, je suis amené à faire un constat plutôt sinistre sur le comportement des Italiens sur la route : il est tout simplement lamentable. Aucun civisme, de respect d'un quelconque code de la route : les stops sont à peine des cédez-le-passage, le dépassement se fait aléatoirement à droite comme à gauche, les espaces de sécurité sont inexistants. Le plus triste dans l'affaire c'est que cette démence routière n'est pas limitée au petit nerveux à scooter : de la mère de famille en Fiat Brava au retraité en triporteur Piaggio, tout le monde participe à cette gigantesque course à l'échalote enfiévrée.
Mis à part ces désagréments, l'Italie reste un pays dont les villes chargées d'histoire ont su rester attrayantes et dynamiques. Tout cela au sein d'un bassin méditerranéen où les paysages demeurent remarquablement variés : de la plaine du Pô, aux Abruzzes en passant par le val d'Arno, la péninsule a plus d'un tour dans sa botte !
Les Italiens au volant : une stupéfiante aberration.
Les villes à voir : Florence, Venise (à pied !) et surtout Rome : splendide !
Le lac de Lucerne et les Alpes ; la route d'Avezzano à Rome et la remontée du Tibre vers Todi.