itinéraire Strasbourg, Bregenz, Landeck, Mals, Chiavenne, Ceresole Reale, Aoste, Martigny, Gstaad, Thun, Bâle | ![]() Autour de la Suisse - Juillet/Août 2020 |
en chiffres 9 jours1 427 km68 h 20 m20.9 km/h | |
résumé Une randonnée en terrain helvète et chez les voisins transalpins afin de prendre l'air en altitude. |
Une première journée dédiée à la traversée de la forêt Noire, pas d'embûche, et à rejoindre le lac de Constance, en gardant les pneus au sec.
![]() En quittant le Neckar | ![]() Ruelle de Rottweil | ![]() Lac de Constance fleuri |
Quelques gouttes ce matin, à peine de quoi sortir la veste... et la ranger à nouveau. Le reste de la journée est consacrée à gagner de l'altitude avec le passage de trois cols en Autriche : Hochtannen (1679m), Flexen (1773m) et Arlberg (1800m)
![]() Premières pentes autrichiennes | ![]() Paysage du Vorarlberg | ![]() Schröcken |
![]() Arrivée à Warth | ![]() Une dernière descente avant la remontée |
Deux cols prévus aujourd'hui, avec progressivement, le col de Resia (1507m) agrémenté de son splendide lac, puis celui de l'Ofen (2149m). Malgré un fort vent de face présent dans la vallée de l'Inn, j'attaquerai en toute fin de journée les terribles pentes au démarrage du col d'Albula : vue panoramique sur la vallée garantie !
![]() Lac de Resia | ![]() Ce n'est pas un secret : ici les messes sont basses... | ![]() Taufers |
![]() Maison à Santa Maria | ![]() L'Inn à S-chanf |
Pour rejoindre Silvaplana de mon point de départ ce matin, deux possibilités : continuer tout droit sur une dizaine de kilomètres sur un léger faux-plat montant, ou passer deux cols à près de 2300m d'altitude et faire un détour de 80km. Il est évident que la première option n'était pas concevable pour une telle randonnée...
Une fois Silvaplana rejointe, j'entame la longue descente vers Chiavenna, y opère mon dernier ravitaillement en zone euro, et repars sur les pentes du col du Splügen.
![]() Le soleil arrive | ![]() Forgeron à Bergün | ![]() Derniers lacets du col du Julier |
![]() Silvaplana et son lac | ![]() Au départ du col de Maloja |
Je termine l'ascension du col du Splügen (2113m) ce matin puis me lance dans le dernier col de la série : celui de San Bernardino (2065m). Démarrera ensuite une très longue descente vers le lac Majeur : l'immensité de celui-ci et le climat donnent une impression de bord de mer, tout en gardant un décor encerclé de montagnes poudrées de blanc et de vert.
![]() Crêtes embrumées | ![]() Lacet du col de San Bernardino | ![]() Lac du col de San Bernardino |
![]() Vallée depuis le col de San Bernardino | ![]() Eau que oui ! | ![]() Port d'Ascona |
Une longue, monotone et excessivement chaude traversée de la plaine du Pô, tel est le prix à payer pour se lancer dans l'ascension d'un col que j'attends depuis un moment : le col du Nivolet. Reportée l'an passé pour cause de météo contrariante, cette fois-ci c'est la bonne ! Enfin presque... À peine les premières pentes sous mes pneus, un rayon de la roue arrière me lâche. J'en ai de secours, mais celui-ci est impossible à démonter sans enlever la cassette, et je n'ai pas l'outillage pour réaliser cette opération. Un bout de ruban adhésif afin d'éviter le bruit à la rotation, un serrage des rayons voisins pour rééquilibrer la jante (je dois rouler le frein arrière ouvert si je veux limiter les frottements) : en espérant que ça tienne !
Sur le plan sportif, les choses sérieuses commencent : des pentes fortes et sévères arrivent dès la sortie du village de Noasca. À celles-ci s'ajoute la traversée d'un interminable tunnel : plus de 3km à 9% de moyenne ! Je vois enfin la lumière au bout du tunnel, mais quelle lumière ! Vision d'apocalypse : des éclairs, un vent tourbillonnant, un ciel noir qui surplombe les sommets environnants, prêt à lâcher des milliers de litres d'eau. Je file trouver un terrain plat pour camper avant le déluge, qui ne manquera pas d'arroser la montagne toute la nuit durant.
![]() Lac d'Orta | ![]() Église d'Orta San Giulio | ![]() Rayon bricolage |
![]() Kilomètres costauds mais légèrement surestimés |
Après la pluie... la météo est au beau fixe ce matin, j'en profite pour combler les 1000m de dénivelé qu'il me reste jusqu'au col. Ah, précision sémantique : le col du Nivolet n'est pas un col routier classique, c'est en réalité un col en cul-de-sac ! Impossible de descendre dans la vallée de Valsavarenche voisine car il n'y a point de route... mais la route, là où je vais, il n'y a pas besoin de route ! Un simple sentier suffit... J'entame donc ma descente vers Pont par le sentier de randonnée pédestre : plat sur les cinq premiers kilomètres, acrobatique sur le dernier (300m de dénivelé négatif !), à jongler entre dalles, rochers et ruisseaux, tout en portant le vélo et les sacoches.
L'opération m'aura fait gagner près d'une centaine de kilomètres pour rejoindre Aoste, mais surtout évité de descendre l'étroite et sinueuse route du Nivolet sur un seul frein ou une jante en début de voilage.
![]() Premiers lacets du Nivolet | ![]() Lacs de Serrù et Agnel | ![]() Col du Nivolet : 2612m |
![]() Objectif «droit en bas» | ![]() Église à Aoste |
Passage du dernier col majeur ce matin avec le Grand Saint Bernard (2473m) et bascule vers la Suisse pour y faire encore un peu de moyenne montagne : col de la Croix (1778m) et du Pillon (1546m) sont au programme.
Une vague averse ponctuera la fin de journée, au bord du lac de Thun.
![]() Dans le col du Grand Saint-Bernard | ![]() Bye-Bye les Alpes | ![]() En descendant du col de la Croix |
![]() Téléphérique des Diablerets | ![]() Revanche de la nature à Gstaad ? |
Derniers tours de roues dans la campagne bernoise et arrivée dans le canton de Bâle par le col du Oberer Hauenstein (734m).
![]() Château de Balsthal | ![]() Un p'tit dernier pour la route... |
Encore et toujours de fabuleux paysages lorsqu'on prend le temps d'escalader les montagnes alpines, avec une mention particulière pour la Cima Coppi de cette randonnée : le Nivolet. L'ascension du col qui fut doublée par une aventure pedestre distrayante, rompant avec la «facilité» attendue de l'usage de la Petite Reine.
La sensation du homard plongeant dans la casserole : la plaine du Pô, un enfer de chaleur et platitude.
Nivolet : passé le peu ragoûtant tunnel, que du bonheur !
La région de Saint Moritz et ses cols environnants.