itinéraire Strasbourg, Trèves, Bastogne, Charleroi, Valenciennes, Sedan | ![]() Ardennes - Avril 2017 |
en chiffres 5 jours902 km39 h 13 m23 km/h | |
résumé Après un hiver passé à colmater un bassin fracturé et soigner une tendinite, il était temps de se remettre en selle. Et pour démarrer en douceur, un coin avec quelques rivières sinueuses, des côtes pentues et des sangliers neurasthéniques : les Ardennes ! |
Une première journée qui se déroule sous les meilleures auspices climatiques et en territoire connu. Les pentes mosellanes et sarroises sont vaincues à plate couture avec l'accompagnement d'un Éole très en verve. Plantage de tente sur les monts surplombant les boucles de la Sarre, histoire de faciliter le démarrage du lendemain...
![]() Dans le Hoxberg après Sarrelouis | ![]() Lac de Losheim |
L'incursion en territoire teuton se poursuit aujourd'hui avec la descente sur la Moselle puis un flirt oscillant de part et d'autre de la frontière luxembourgeoise et allemande. La remontée de la Sûre se fait manière certaine jusqu'à Esch : ensuite le relief ardennais entre en scène, la route se faisant plus indécise : montée ? Descente ? Difficile de statuer par ici.
![]() Saarburg à l'aube | ![]() Pause à Trèves | ![]() Porta Nigra |
![]() Esch-sur-Sûre | ![]() Barrage sur la Sûre | ![]() La Roche-en-Ardenne |
Encore quelques encablures d'altitude virevoltante ce matin avant de rejoindre les bords de Meuse à Huy. Cette dernière commune héberge un morceau de choix pour les cyclistes du coin : le fameux mur d'Huy, 1km à 10% de déclivité, avec un passage à plus de 25%. C'est donc avec allégresse et mes 30kg de vélo que j'attaque cette route mi-urbaine, mi-alpine. Il est acquis que poser pied à terre sur pareil inclinaison est fatal ; c'est donc d'une traite que j'engloutis ce bitume penché. À vrai dire sans indigestion : la pente est certes forte, mais relativement courte.
Je poursuis la route bien plus plate en suivant les berges de la Meuse, que je quitterai à Namur pour suivre la Sambre. Le vent de Nord s'est durci et devient glacial, rendant la progression délicate ; fort heureusement le relief du Hainaut est ici un tantinet plus timoré.
![]() Pour le courrier vache | ![]() En plein dans le mur | ![]() Citadelle de Namur entre Meuse et Sambre |
![]() Repas équilibré | ![]() Terrils du Hainaut | ![]() Place principale à Mons |
Changement de cap à Valenciennes : j'oblique vers le Sud-Est propulsé par un vent favorable et un soleil sur-vitaminé. Le paradoxe étant de devoir accompagner la crème à bronzer par bonnet et gants, tant l'air est frais.
Après un vague passage par une dernière commune belge, je rejoins la Meuse et ses méandres à Revin : les berges accueillent merveilleusement bien les vélos et Charleville-Mézières se retrouve sous mes roues le soir arrivé.
![]() Café à Valenciennes | ![]() Remparts à Le Quesnoy | ![]() Flore ensoleillée, faune bronzée |
![]() Château de Chimay | ![]() La Meuse à Joigny |
« Gla-gla-gla » fait le sanglier tout juste réveillé d'une nuit à température négative passée sur les bords de Meuse. J'imite très bien la bestiole ce matin, en remontant la tente au toit gelé. Petit détour par la place ducale de Charleville et je file à l'Est plein pot, histoire de se réchauffer les gambettes. Une demie tarte au sucre participera à la montée en température.
De son côté le vent n'a pas faibli et les départements défilent à toute berzingue : Meuse, Meurthe-et-Moselle et enfin Moselle où j'atterris pour quelques jours, dégustation de chocolat de Pâques oblige !
![]() Place ducale à Charleville | ![]() Jardin sedanais | ![]() Thonne-les-Près |
Une petite randonnée plutôt satisfaisante, malgré les températures glaciales et les paysages encore engourdis par l'hiver. Pas mal de côtes ardennaises peuvent paraître ingrates, tant l'impression de montagnes russes est soutenue par endroit, mais l'effort est malgré tout récompensé par la satisfaction d'avoir évolué dans des contrées encore très préservées.